Le Mans Métropole, le bon choix pour se (ré)inventer
Les différents services et outils pour accéder à l’emploi
Un accompagnement sur-mesure pour créer ou implanter votre entreprise dans Le Mans Métropole
Des contacts et outils pour vous aider à développer votre activité
Bien vivre ses années d’études dans la Métropole du Mans
L’essentiel de la vie économique de Le Mans Métropole
Des interlocuteur·rices à votre service pour vous accompagner dans la réussite de votre projet économique
ACTUALITÉS ÉCONOMIQUES
Designer industriel formé à l’École de Design Nantes Atlantique, Antoine Debelle, souhaitait après ses études concevoir des objets durables et des offres de service d’avenir, en accord avec ses valeurs et les enjeux environnementaux. En cela, il avait vocation d’apporter des solutions pérennes, utiles à notre quotidien, le plus locales possible et moins énergivores.
« Pour moi le design a toujours consisté à répondre à des problématiques. Un an après mes études, je me suis lancé en tant que designer indépendant. Encore un an plus tard, j’ai commencé réfléchir à un projet que j’incarnerais, plutôt que de prendre en charge ceux de clients. Avant à la fin de mes études, j’avais déjà identifié plusieurs filières pour lesquelles il était nécessaire d’apporter des solutions pour demain.
Il y a 5 filières majeures que sont : le traitement des déchets, l’alimentation, l’habillement, la mobilité et le digital avec l’impact du stockage de données. Étant amateur de cuisine, j’avais une sensibilité pour l’alimentation et la valorisation des restes alimentaires. Je me suis ensuite demandé ce que je pouvais faire à mon échelle, celle de mon foyer, de mon bâtiment, puis finalement qu’est-ce qui se passait au niveau national et international. Rapidement, j’ai identifié quelques solutions ici et là mais aussi un manque sur notre département sarthois. Le compost en milieu urbain s’est imposé comme la voie à prendre. C’était la 1ère évidence. En 2019, il y avait quelques projets solides à l’international et des idées naissantes en France. Ardvina est née ainsi, en prenant exemple sur ces différentes initiatives. Je pouvais répondre à deux de mes totems identifiés : le traitement des déchets et l’alimentation.
J’ai choisi de commencer au Mans car rien n’existait et c’est ici qu’il y avait le plus à faire. Néanmoins toute la Sarthe est concernée. Au départ, Ardvina se voulait être un mix entre la collecte à vélo des biodéchets d’anciennement la Trycyclerie à Nantes et Les Alchimistes, une société née à Paris qui propose des solutions industrielles de compostage urbain et réalise plusieurs millions de CA aujourd’hui sur l’ensemble de ces antennes. L’enjeu était de trouver un compromis qui convienne au tissu économique Manceau ».
Accompagné dans ses prémices par la Fabrique à entreprendre, Antoine Debelle fait partie des lauréats de leur concours 2019. Grâce à cela, il est ensuite accompagné par l’incubateur du CEAS 72 entre 2020 et 2021. Antoine Debelle est devenu maître composteur en 2021. Le projet à sa genèse concernait uniquement la collecte à vélo et le compostage des restes alimentaires des restaurateurs au Mans. Puis il a mûri au fur à mesure des années, un manque à propos de la réduction des déchets a été décelé et l’offre s’est étoffée.
Depuis mai 2022, Ardvina est une SASU. Désormais, la société accompagne tous les types d’entreprises ainsi que les collectivités dans la réduction de leurs restes alimentaires et déchets verts ainsi que dans leur traitement. Ardvina a recruté une personne et signe en ce moment ses premiers contrats comemrciaux.
Ardvina est avant tout un bureau d’étude. L’audit et le conseil sont le cœur d’activité. Le gaspillage alimentaire ou l’entretien des espaces verts représentent souvent des coûts importants, mal identifiés qui peuvent être optimisés. Le traitement et la valorisation sont un dernier recours ; Ardvina est le collecteur qui veut collecter le moins possible. Moins de volume à collecter induit du matériel plus léger à mettre en place et un coût moins important à la fois pour les clients et pour Ardvina. L’entrepreneur propose une relation client gagnant-gagnant. Les clients sont acteurs de leur projet, un plan d’actions est validé avec le chef d’entreprise. En cela, les solutions de prévention et de réemplois, les nouvelles habitudes à mettre en place, la formation des équipes puis les modes et fréquences de collectes pour les biodéchets qui n’ont pas pu être évités dans la démarche amont. Le but étant de toujours réduire au maximum, optimiser un budget et de valoriser les inévitables en compost ou en énergies.
« L’enjeu est d’éviter le gaspillage de ressources que sont l’incinération et l’enfouissement des biodéchets. D’abord, chez Ardvina, on va toujours prioriser l’évitement et le réemploi. Ensuite, selon leur quantité et leur qualité les restes alimentaires et déchets verts sont récupérés soit pour confectionner du compost, soit pour produire de l’énergie. Ardvina est expert en compostage, cependant, il y a des matières comme les huiles alimentaires usagées qui ne se compostent pas. Pas de panique ! Il existe quand même des filières. Dans ce cas là, on propose aux clients de collectées toutes ses matières et on identifie un partenaire en proximité en méthanisation ou en biodiesel pour l’accompagner. Si la filière n’existe pas ou n’est pas mûre sur le territoire du client, on adapte un plan d’action étapes par étapes. Le but est que ce soit réalisable. Ce sont autant d’actions qui profiteront dans tous les cas aux acteurs du territoire. L’effort en vaut la peine. Plus d’entreprises intégreront ce schéma, plus le cercle deviendra vertueux pour tous » explique Antoine Debelle.
Le marché est aujourd’hui très large. Le cœur de cible d’Ardvina se compose de restaurants d’entreprises, d’établissements de santé, d’établissements scolaires, de bailleurs, de copropriétés, des restaurants d’entreprises, de fastfoods, traiteurs et de moyennes surfaces. Mais aussi de plus petites structures comme les CHR (cafés, hôtels, restaurants), bars, épiceries, fleuristes. Enfin, à propos des déchets verts, on parle aussi de tout ceux spécialisés dans l’entretien des espaces verts : les jardineries, élagueurs et paysagistes.
« Les gros acteurs souhaitent améliorer et montrer leur engagement RSE ; les petits acteurs s’intéressent à notre offre plutôt par convictions personnelles » précise le dirigeant.
A ce jour Ardvina est le seul acteur privé qui propose cette solution qui combine conseil et réalisation. La législation européenne évolue, de nombreux professionnels voient leurs obligations changer et ont un besoin d’accompagnement. Cette évolution pourrait faire apparaitre de nouveaux acteurs sur ce marché.
L’accompagnement proposé portera par exemple sur l’optimisation des achats en commandant moins pour éviter de générer les premiers déchets dans les stocks et en ayant une bonne relation avec les fournisseurs en fonction de leurs réactivités. Au de-là du prix, il faut acheter en prenant aussi en compte les facteurs des déchets générés et le gaspillage alimentaire évité. « Le pain est un bon exemple. De nombreux selfs, cafétérias ou hôtels sont amenés à quotidiennement jeter une quantité importante de pain car ils sont en libre-service et historiquement en début de parcours. En proposant, le pain en fin de parcours, en portionnant différemment ou en facturant un surcout sur un retour d’assiette, cela limite le gaspillage et les pertes financières de l’entreprise ». Pour favoriser le réemploi, Ardvina se positionne comme courtier pour aider ses clients à vendre ou donner des matières ressources pour d’autres entités : entreprises ou associations.
La collecte est réalisée par Ardvina ou des prestataires. Au Mans, dans un rayon 6km, la société dispose de ses propres vélos utilitaires à assistance électrique et remorques pouvant tracter jusqu’à 250 Kg. D’ici avril, elle aura également un petit utilitaire roulant au biogaz GNV pour les volumes plus importants. Grâce à des partenaires, il est déjà possible de collecter des volumes plus important, son champ d’actions s’étendant à toute la Sarthe.
L’entreprise Ardvina a trouvé un site de 1 200 m²pour démarrer le compostage en ville secteur gare sud grâce à le Mans Développement, avec l’accord de Le Mans Métropole et de Cénovia. Le marché actuel s’étend à l’échelle du département. L’entreprise vise une trentaine de contrats signés en 2023 et le double en 2024.
« Notre objectif est d’avoir un site pérenne de 5 000 m² en périphérie du Mans pour le compostage de restes alimentaires et de déchets verts avec de l’agriculture urbaine en son sein ou à proximité et que ce modèle soit duplicable ailleurs en Sarthe » conclut Antoine Debelle.
>> Contact : bonjour@ardvina.com
+ d’infos : Ardvina-Presentation
Change Location
Find awesome listings near you!